Navigation

Thuvia, vierge de Mars (Edgar Rice Burroughs) - Résumé et Analyse

Type : Roman,
Auteur : Edgar Rice Burroughs,
Date de parution : 1916,

Série : Cycle de Mars,
EmpireSF : ,
Internautes : ,

Thuvia, vierge de Mars (titre original : Thuvia, maid of Mars) est le quatrième volet du cycle de Mars. Il se démarque des précédents romans du cycle en laissant de côté le héros John Carter pour se consacrer à des personnages jusqu'ici secondaires du cycle : Carthoris - le fils de Carter - et Thuvia, princesse de Ptarth. Mais ce n'est pas sa seule spécificité. Burroughs délaisse en effet l'aspect martial et guerrier pour centrer l'intrigue sur la psychologie des personnages et les intrigues de cour. Un tournant bienvenu qui permet d'éviter l'essoufflement de la série.

Le roman fut publié pour la première fois en trois épisodes dans la magazine All-Story Weekly les 8, 15 et 22 avril 1916. Il fut en suite republié en un volume aux éditions A.C. McClurg en octobre 1920.

Résumé

Thuvia et Cartoris face à un terrible banth

Thuvia et Cartoris face à un terrible banth

Thuvia, princesse de Ptarth et fille de Thuvan Dihn, est promise au Jeddack de Kaor, Khulan Tith. Cependant, quelques jeunes hommes, éblouis par sa beauté, ne peuvent s’empêcher de tomber amoureux d’elle. Carthoris, fils de John Carter, le Warlord de Mars, est de ceux-là , de même qu’Astok, fils du Jeddack de Duran. Mais alors que le premier parvient à se dominer et à accepter avec dignité que la belle ne soit pas sienne, mais Astok, n’a pas les mêmes scrupules. Une nuit, il fait enlever Thuvia et, par un stratagème déloyal parvient à faire accuser Carthoris du rapt.

Alors que Carthoris se rend à Ptarth pour se disculper et éviter une guerre fratricide entre Ptarth et Hélium, son vaisseau est détourné et il se retrouve dans une ancienne cité martienne juste à temps pour assister à la capture de Thuvia par des hommes verts de la horde de Torquas. Les hommes d’Astok n’ont pu l’empêcher.

Carthoris se lance avec intrépidité pour secourir la princesse. Poursuite qui le mènera aux portes de Lothar, citée oubliée où vivent les derniers survivants d’un race très ancienne de Mars. Ces mystérieux hommes à la peau blanche, héritiers directs des constructeurs des immenses cités martiennes maintenant abandonnées, ont développé la faculté de générer de puissants archers par la seule force de la suggestion. Cette méthode de guerre leur permet de résister aux assauts incessants des hordes de Torquas.

Alors que Thuvia est de nouveau capturée par Astok et emprisonnée à Dusar, Carthoris, en compagnie d’un archer de Lothar, s’engage comme panthan (c'est-à-dire mercenaire) dans l’armée dusarienne dans l’espoir de retrouver la princesse et d’empêcher ainsi le conflit qui s’annonce de dégénérer en une guerre sanglante.

L'avis d'EmpireSF :

Rompant avec le style narratif des trois premiers opus du cycle de Mars, Burroughs abandonne le récit à la première personne par John Carter. Dans Thuvia, vierge de Mars, racontée par un narrateur extérieur, le récit se focalise sur Carthoris, - le fils de John Carter - et sur Thuvia - princesse de Ptarth, une grande nation d'hommes rouges alliée à Helium -, deux personnages jusqu'ici secondaires. Ce parti pris de rupture avec les trois premiers romans peut décevoir certains lecteurs. Carthoris en effet, s'il possède l'intrépidité et l'esprit chevaleresque de son père, ne semble pas dégager le même charisme. Notons toutefois le louable effort de l'auteur pour relancer un cycle qui, sans cela, aurait pu s'enliser dans une certaine routine. A souligner également, que le traditionnel schéma de Burroughs est respecté : une princesse enl

Cet effort ne se limite pas aux seuls personnages. Burroughs délaisse également les combats et les batailles pour mieux se consacrer à la psychologie des personnages. De plus l'intrigue s'articule autour de la ruse et des intrigues, trahisons et autres fourberies. Ce roman confirme, à supposer que cela demandait confirmation, que Burroughs écrit bien plus que des romans d'aventures : la dimension psychologique des personnages, jusqu'ici assez pauvre prend désormais une place capitale. Cette évolution est renforcée par la découverte de la race de Lothar. Leur manière de combattre, totalement originale, fait partie des très bonnes trouvailles du roman. Elle est entièrement basée sur la suggestion et le contrôle mental. Pour la première fois dans le cycle de mars, la force pure n'est pas la solution.

Malgré ces nouveaux attraits, le roman n'est pas exempt de tout reproche. On peut notamment regretter le manque de bataille d'envergure, d'autant plus que la fin du roman semble en promettre une mais la fin du récit se termine très abruptement laissant plusieurs point en suspens. Quid de l'issue du conflit planétaire entre Kaol, Dusar, Ptarth et Hélium ? Qu'est-il advenu d'Astok, le prince aux méthodes ignobles ? Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses à la fin du roman.

Malgré ces petits reproches, ne boudons pas notre plaisir. Edgar Rice Burroughs a parfaitement réussi un infléchir son style pour permettre au cycle de Mars de prendre un nouvel élan. Son imagination conjuguée à son grand talent narratif réserve au lecteur de bien agréables moments.

L'avis des internautes

Aucun internaute n'a encore laissé son avis. Laissez le vôtre !