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Les dieux de Mars (Edgar Rice Burroughs) - Résumé et Analyse

Type : Roman,
Auteur : Edgar Rice Burroughs,
Date de parution : 1913,

Série : Cycle de Mars,
EmpireSF : ,
Internautes : ,

Les dieux de Mars (titre original : The Gods of Mars) est un roman dans la droite ligne du premier roman du cycle de Mars : Les combattants de Mars. On y retrouve, de manière encore encore plus marquée, le cocktail aventure, action, suspense et sentiments chevaleresques. Toutefois, comme cela est le cas pour de nombreuses suites, l'excitation liée à la découverte est moindre, malgré les nombreux nouveaux éléments que Burroughs a pris soin de distiller au cours du récit.

Le roman fut tout d'abord publié par épisodes dans le "pulp" All-Story de janvier à mai 1913. Il fut ensuite repris en septembre 1918.

Résumé

Un homme-plante vu par Dan Mills

Un homme-plante vu par Dan Mills

A la fin du premier roman du cycle, nous avions laissé John Carter sur Terre, désespérant de pouvoir un jour revenir sur Mars où l’attendent sa bien aimée Dejah Toris et son enfant. Les dieux de Mars nous content les aventures du même Carter lors de son retour sur Mars, 10 ans plus tard.

Manque de chance, il est parachuté aux confins de la rivière Iss, dans la vallée Dor, le « paradis » de Barsoom où les martiens rouges et les Tharks font leur dernier pèlerinage et dont personne ne revient jamais. Carter va très vite apprendre pourquoi : un groupe de martiens verts, des Tharks, arrive par bateau lorsqu’il est attaqué par des hordes d’hommes-plantes et de singes blancs. N’écoutant que son courage, Carter vole au secours des malheureux et parvient à s’échapper en compagnie d’un survivant qui s’avérera être Tars Tarkas, l’ami de Carter.

Les deux compères vont aller de surprise en surprise, découvrant que le supposé paradis n’est en fait qu’un enfer où les pèlerins, loin d’accéder à la félicité éternelle sont réduits en esclavages au profit des Therns, une race d’hommes blancs maintenant la superstition pour se constituer un cheptel d’esclave et une réserve de nourriture.

Profitant de la confusion amenée par une attaque des pirates noirs, Carter et son ami parviennent à s’échapper en compagnie de Thuvia, une martienne rouge. Ils sont cependant séparés au cours de la bataille et Carter se retrouve à bord d’un vaisseau pirate en ayant libéré un princesse Thern et en faisant prisonnier Xodar, un des « dator » (chef) de peuple d’Issus (les fameux pirates noirs). Sa liberté est cependant de courte durée car il est capturé par ces hommes noirs. Il apprend que ce peuple, de la même manière que les Therns avec les hommes rouges, attaque régulièrement les Therns pour les réduire en esclavage au profit de Issus, leur déesse.

Après de multiples rebondissements, Carter va réussir à s’échapper en compagnie de son fils, Carthoris, miraculeusement retrouvé, et de Xodar, le dator déchu. Rentré à Helium, il apprend que Dejah Thoris a été capturées par les sbires d’Issus et décide de monter une expédition pour la libérer. Malgré les intrigues de Zat Arras, qui cherche à le tuer pour s’emparer du trône d’Helium, il parvient à ses fins et se lance contre Issus.

Après des batailles épiques contre les Therns et les Hommes Nnoirs d’Issus, Carter parvient à Issus trop tard. Elle a en effet enfermé Dejah Toris, Thuvia et la princesse Thern Phaidor, toutes trois amoureuses de Carter dans un cellule du Temple du soleil dont la porte ne s’ouvre qu’un fois l’an.

Carter a juste le temps de voir Phaidor, dépitée de voir son amour non payé de retour, tenter d’assassiner Dejah Toris avant que la cellule ne se dérobe à sa vue. Pendant une longue année martienne, il ne saura pas si le poignard a atteint ou non sa bien aimée…

L'avis d'EmpireSF :

Burroughs prouve, avec ce deuxième roman, sa parfaite maîtrise de l'écriture du roman par épisodes. Il reprend en effet, en les amplifiant, l'ensemble des caractéristiques qui ont fait le succès de l'opus précédent. On y retrouve le désormais classique cocktail d'aventure, de découvertes, d'action et de comportements loyaux et chevaleresques. Le tout ponctué par de nombreux rebondissements et le maintien d'un suspense quasi-permanent (le "cliffangher" final est, de ce point de vue, de toute beauté).

Si les ingrédients sont les mêmes, le résultat diffère pourtant quelque peu. Du point de vue de la forme en premier lieu. Burroughs a en effet multiplié les scènes d'action et de batailles, ne laissant quasiment plus de temps aux scènes contemplatives et poétiques qui parsemaient le premier roman. De la première à la dernière page, aucun instant de répit n'est accordé au lecteur. Si cela est regrettable, notons cependant que les batailles sont de toute beauté. Doué d'un sens inné de la mise en scène et de l'évocation, Burroughs nous décrit des affrontements grandioses tant sur terre (sur Mars plutôt) que dans les airs. La bataille aérienne de la fin du roman où trois factions se combattent sans merci est vraiment très bien rendue et prend des dimensions épiques.

Du point de vue de la description de Mars, Burroughs comble son lecteur de nouvelles révélations. Partant de l'aspect religieux brièvement évoqué dans le premier roman, il livre une trame basée sur la découverte des dessous des croyances et mythologie de la planète Barsoom (Mars). Si l'idée est intéressante, la mise en abysme du roman apparaît un peu artificielle (les dieux auquels croient les hommes rouges et les Tarks ne sont en fait que des hommes exploitant leur croyance pour les soumettre à l'esclavage. On découvre ensuite que ces derniers croient eux-même en Issus, déesse qui se révèle être à la tête d'une civilisation les exploitant également). Artificiels apparaissent parfois aussi les nombreux rebondissement du récit (la rencontre de Carter avec son fils, par exemple, est d'une invraisemblance criante).

Pour conclure, Burroughs a repris quasiment à l'identique ce qui avait fait le succès de Les combattants de Mars : action suspense et révélations fracassantes sur le monde martien. Si le résultat est toujours attractif, l'enthousiasme du début s'est apaisé et cela gâche un peu le plaisir. Et pourtant, le talent de Burroughs est tel, que le lecteur va sans aucun doute se jeter dès que possible sur la suite : Le Seigneur de la guerre de Mars, troisième roman de cet excellent Cycle de Mars.

L'avis des internautes

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