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La peau de César (René Barjavel) - Résumé et Analyse

Type : Roman,
Auteur : René Barjavel,
Date de parution : 1985,


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Barjavel, l'auteur aux multiples talents, s'essaye avec La peau de César au roman policier. Pour ce qui sera son dernier roman (il fut publié l'année de sa mort en 1985), Barjavel signe une oeuvre qui, si elle ne renouvelle pas fondamentalement le genre, porte la "patte" du Maître. Des personnages bien présents, une intrigue convenable mais surtout une ambiance et un style de qualité emporte sans coup férir l'adhésion du lecteur le plus réticent.

Résumé

la couverture de l'édition Folio

la couverture de l'édition Folio

Ce soir les conjurés tueront vraiment César". Alors que doit se jouer ce soir dans les arènes de Nîmes la pièce de Shakespeare Jules César, le commissaire Mary reçoit cet avertissement anonyme. A la fin de la représentation, l'acteur Faucon s'écroule sous les applaudissements de la foule - un merveilleux moment de théâtre. A ceci près qu'il a réellement été tué, dans la lumière des projecteurs.

Et Mary de se lancer alors dans une enquête qui le conduira à explorer le monde du théâtre - entre fiction et réalité - et les relations complexes de tout ce petit monde qui semble, même après le tomber de rideau, jouer un rôle. Quel est donc cet assassin assez fou et assez brillant pour commettre un crime devant 20 000 spectateurs et la police qu'il a lui-même invité sur les lieux ?

La peau de César s'achève sur un coup de théâtre soigneusement mise en scène, dont on ne dira rien pour ne pas gâcher le plaisir du futur lecteur.

L'avis d'EmpireSF :

Pour être franc, La peau de César ne restera pas dans les annales du roman policier. L'intrigue policière en effet, si elle ménage un certain suspense, est assez loin des canons du genre. Pourtant, le lecteur fermant le livre ne sera pas déçu et il est probable qu'un petit sourire erre encore sur ses lèvres quelques minutes après. Pourquoi ? Tout simplement parce que Barjavel réussit une fois de plus à embobiner son lecteur grâce à de nombreux atouts.

D'abord les personnages. Ceux que Barjavel met en scène sont bien campés. Des policiers gouailleurs mais passionnés, des acteurs plus ou moins bons mais tous passionnés, un metteur en scène génial... tous ces personnages sont criants de vérité et les dialogues sont très vivants, tantôt drôles, tantôt touchants (on sent ici que le dialoguiste que Barjavel fut parfois pour le cinéma s'en est donné à coeur joie).

A cela vient s'ajouter une ambiance unique, à laquelle le style brillant de l'auteur permet de s'exprimer pleinement. Barjavel s'appuie en effet sur le monde du théâtre pour bâtir sa propre intrigue. La personnalité des acteurs jonglant entre leur personnalité propre et leur rôle donne au récit une certaine profondeur. Le dénouement de l'intrigue, un coup de théâtre soigneusement mise en scène ne fait que renforcer la confusion entre réalité et fiction. C'est en vérité un très bel exercice de style auquel s'est livré Barjavel.

En bref, les lecteurs réguliers de Barjavel seront peut-être surpris de cette Peau de César qui sort des sentiers battus par l'auteur. Si on est loin de ressentir le même émerveillement que pour La nuit des temps, Ravage ou Le grand secret, on ne peut que s'incliner devant la puissance du style de Barjavel et regretter que cela soit son dernier roman...

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